Publié dans La Nouvelle République le 25 février 2020 L’histoire de la petite société AMGI débute dans un garage en 1990. Trente ans plus tard, l’entreprise au savoir-faire reconnu dans l’assemblage mécanique de moyennes et grandes séries et dans l’injection plastique occupe de vastes locaux rue de Lattre-de-Tassigny et emploie sept personnes (dont 3,5 postes de production). Depuis octobre dernier, elle a changé de dirigeant. Hervé Rousselot a pris le relais de la famille Dechaumont dont le père, René, avait créé l’entreprise. Hasard du destin, le nouveau directeur et les anciens (René et Philippe Dechaumont) ont en commun d’avoir un jour travaillé pour Sicma ou Zodiac, les deux sociétés qui ont précédé Safran, devenu le principal client d’AMGI. Après un passage chez PGA Astronics (Châteauroux) comme directeur industriel où il a mené à bien le « challenge de l’industrialisation de la production », Hervé Rousselot s’est laissé séduire par le profil d’AMGI. « Je la connaissais car elle faisait partie des sous-traitants de PGA. C’est une société qui me tentait beaucoup par sa taille, sa mentalité artisanale mais aussi par la motivation et le savoir-faire de son personnel », résume le dirigeant qui s’est fixé un nouvel objectif en prenant les commandes de cette petite société trentenaire. « Aujourd’hui, près de 90 % de notre chiffre d’affaires est lié à Safran. On est spécialisé dans l’assemblage des commandes mécaniques utilisées dans les sièges d’avion, de la classe touriste à la first-class. Ma stratégie consiste à élargir notre panel de clients pour réduire ce taux de dépendance trop important. D’ici cinq ans, Safran devra représenter 50 % de notre chiffre, pas plus. » Sous-traitant de Safran. Pour y parvenir, tout en continuant à assumer les volumes de commandes de son principal client, l’entreprise prévoit de doubler ses postes de production. « En 2019, on a sorti 125.000 pièces pour Safran. On a une visibilité d’au moins un an sur nos carnets de commandes mais il est impératif de se diversifier pour ne pas être tributaires des programmes de développement d’un même client. » Hervé Rousselot cible d’autres fabricants et sous-traitants du secteur aéronautique, en France et à l’étranger (Allemagne, Etats-Unis, Royaume-Uni), mais aussi de l’armement. « On a plusieurs atouts avec notre savoir-faire dans l’assemblage et avec notre autre cœur de métier, l’injection plastique. » Pour asseoir son développement et étendre son offre, l’entreprise est également en train de créer son bureau d’étude pour pouvoir proposer ses propres améliorations sur les produits. « On a un cahier des charges à respecter mais on peut aussi apporter une valeur ajoutée au produit en jouant sur sa fonctionnalité ou sur le design. » Repères La société AMGI (Ateliers de Mécanique Générale Issoldunois) est installée rue Jean-de-Lattre-de-Tassigny, à Issoudun. Elle est dirigée depuis octobre 2019 par Hervé Rousselot. Chiffre d’affaires 2019 : un million d’euros. Elle emploie sept personnes : un dirigeant, trois postes et demi à la production (dont un technicien à injection plastique à mi-temps), un technicien qualité, un responsable des achats. Parmi les pièces produites : pièces en plastique injecté (manchette d’accoudoir de sièges d’avion, porte verres, boutons de tablettes), ensemble de poussoirs pour les sièges first-class, tendeurs de commande mécanique, boutons poussoirs sièges touristes, etc. Contact : tél. 02.54.03.02.06. Site Internet : sas-amgi.com
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